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STRATEGIES D'INITIATION DE LA DIALYSE

Recherche et Innovation : DIALYSE

Étude menée au sein de 39 services de réanimation en France dont celui de Médecine Intensive-Réanimation du Pr Jean-Pierre Quenot au CHU de Dijon

Des équipes de 39 services de réanimation ont mené un essai afin évaluer deux stratégies d’initiation de la dialyse dans le contexte d’insuffisance rénale aiguë sévère qui est une situation clinique très fréquente pour les patients admis dans ces services. Ces travaux ont été financés par un PHRC national et coordonnés par les services de Médecine Intensive-Réanimation des hôpitaux de l’AP-HP Avicenne (Pr Stéphane Gaudry, et Louis-Mourier, Pr Didier Dreyfuss) ainsi que le service de Médecine Intensive-Réanimation du CHU de Dijon (Pr Jean-Pierre Quenot).

Définition de l’étude

Cet essai, nommé AKIKI 2, évaluait l'hypothèse d'une stratégie "plus retardée" du démarrage de la dialyse qui permettrait d'éviter des procédures inutiles et potentiellement dangereuses chez un grand nombre de patients. Cet essai a été réalisé dans la continuité des essais AKIKI 1 (Pr Stéphane Gaudry et Pr Didier Dreyfuss) et IDEAL-ICU (Pr Jean-Pierre Quenot) publié toutes les deux dans le New England Journal of Medicine respectivement en 2016 et 2018.

Dans l'essai AKIKI 2, 278 patients ont été inclus, 137 ont bénéficié de la stratégie retardée (groupe contrôle) ainsi que 141 de la stratégie plus retardée (groupe intervention).  A noter que le service Médecine Intensive-Réanimation du CHU de Dijon a été le plus gros centre en termes de recrutement de patients avec 59 inclusions soit 21% du  total des patients concernés par cet essai.

Résultats

Le résultat principal de l'étude montre que la stratégie "plus retardée" ne permet pas de réduire significativement l'exposition des patients à la dialyse. Une analyse complémentaire suggère même que la stratégie "plus retardée" pourrait être à l'origine d'une augmentation de la mortalité après 60 jours. Cet essai va permettre de mieux connaître la limite jusqu'à laquelle l'initiation de la dialyse chez les patients de réanimation peut être retardée tout en garantissant la sécurité des patients.