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Symposium "les douleurs pelvi-périnéales chroniques"

Le Réseau de Pelvi-Périnéologie du CHU Dijon organise un symposium le Jeudi 15 novembre 2018 de 19h30 à 21h30, ​Salle de Visioconférence - Pôle Universitaire - Maternité – CHU Hôpital f Mitterand

Comment comprendre et que proposer au patient qui consulte pour une douleur abdominale, pelvienne ou périnéale persistante alors que tous les examens habituels (clinique, bactériologique, endoscopique, imagerie) n’ont pas retrouvé d’élément lésionnel ou seulement des lésions dont la discrétion reste disproportionnée eu égard à la plainte du patient ?

Cette problématique est fréquente et très déstabilisante pour le patient mais aussi pour les nombreux médecins et thérapeutes qu’il est amené à consulter puisque la prévalence des douleurs pelviennes approche les 20% dépassant en cela de très loin les douleurs  neuropathiques (6,9%). Les coûts  (directs) engendrés sont  impressionnants, 4000$ par patient chaque année, ce sont des coûts identiques à la prise en charge des lombalgiques chroniques et des douleurs neuropathiques.

Le fil conducteur de ce symposium sera donc de comprendre comment il est possible de souffrir sans anomalie visible et comment il est possible de proposer des thérapeutiques qui si elles sont rarement objet d’une médecine basée sur la preuve,  peuvent au moins avoir une légitimité.

A travers diverses pathologies concernant les spécialistes d’organe : urologues (syndrome douloureux de la vessie/cystite interstitielle, syndrome douloureux pelvien chronique/ prostatite chronique), les gynécologues (endométriose, varices pelviennes, vulvodynies), les spécialistes du tube digestif (syndrome de l’intestin irritable, adhérences abdomino pelviennes), les rhumatologues (cocygodynies) seront abordés des domaines moins familiers comme les névralgies pelvi-périnéales, les douleurs myofasciales, le syndrome de la jonction dorso-lombaire, les phénomènes de sensibilisation centrale  qui  permettent une approche différente de celle de douleur par lésion de l’organe.

Le patient douloureux chronique du bassin a pour particularité de présenter très souvent des troubles fonctionnels associés (non douloureux) dans les domaines urinaires, digestifs ou sexuels,  parfois des troubles  cognitifs et de l’humeur, voire des douleurs associées, extra-pelviennes. C’est ce qui fait la difficulté de sa prise en charge et la nécessité de regrouper, au delà des spécialistes d’organes, les compétences de thérapeutes d’autres domaines (médecins de la douleur, sexologues, médecins rééducateurs, physiothérapeutes, ostéopathes, posturologues, pharmacologues, psychologues ou psychiatres, neurochirurgiens…) mais également de ceux qui nous apprennent à mieux comprendre (physiologistes, anatomistes,…).

Thématiques passionnantes, opportunité de fédérer des équipes pluridisciplinaires, au service de patients en grande détresse.