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Enquête sur la représentation de l’embryon dans la société

« L’embryon au cœur du débat » : le centre d’Assistance médicale à la procréation (AMP) du CHU lance une enquête sur la représentation de l’embryon dans la société

 

À l’heure de la révision des lois de bioéthique, la question de la représentation de l’embryon humain est centrale. Ce n’est que très récemment, à l’échelle de l’humanité, que l’embryon est devenu visible (première échographie fœtale en 1958, suivie en 1978 de la première fécondation in vitro), et que chacun(e) a pu se faire une idée de sa représentation. Depuis, de nombreux artistes contemporains se sont interrogés sur la place de l’embryon et du fœtus dans nos sociétés et les ont représentés tantôt en objets de science, tantôt en êtres en devenir, fantasmés ou sacralisés.

 

« En tant que médecins dans un centre d’Assistance médicale à la procréation (AMP), nous observons quotidiennement les embryons et restons fascinés par cette merveille que nous offrent la nature et la science » annoncent le Pr Patricia Fauque, cheffe du laboratoire de Biologie de la reproduction-CECOS, responsable du centre d’AMP du CHU Dijon Bourgogne, et le Dr Céline Bruno, praticienne hospitalière dans le service.

 Si, pour les couples pris en charge en AMP, les embryons représentent avant tout une source d’espoir, ils sont, pour les médecins-chercheurs, des sources de progrès scientifique avec, aujourd’hui, des techniques de congélation embryonnaire ultra performantes (notamment la vitrification), qui assurent des chances supplémentaires d’être enceinte sans prendre le risque de multiples stimulations hormonales ou des risques de grossesses multiples.

« Les couples ayant bénéficié d’une cryoconservation sont particulièrement confrontés à l'existence des embryons. En effet, dans le cas où ils n’ont plus de projet parental, le cadre législatif français leur impose de choisir entre l'arrêt de la conservation, le don à la recherche ou le don à un autre couple. Ce choix n’est pas toujours simple et la représentation qu’ils ont de l’embryon est déterminante » indique le Pr Fauque.

Dès lors, plusieurs questions peuvent se poser : l’embryon est-il une chose ? Une personne potentielle ? Un enfant ? Un projet ? Un amas de cellules ? La vie ? « Chacun d’entre-nous à sa propre réponse (ou combinaison de réponses) et, dans une société en perpétuelle évolution – que ce soit d’ordre médical ou sociétal – s’interroger sur la représentation de l’embryon humain permet d’appréhender les nombreuses questions éthiques qui l’accompagnent » ajoute le Dr Bruno.

Afin de mieux connaitre l’avis des Français, confrontés ou non aux difficultés d’avoir des enfants, le centre d’AMP du CHU Dijon Bourgogne a réalisé un questionnaire en ligne avec des questions relatives à l’embryon humain. Ce questionnaire est totalement anonyme et le renseigner ne prend que cinq minutes. L’analyse de ses résultats, permettant un état des lieux de la représentation des embryons dans la société française, fera l’objet d’études et de publications scientifiques, au titre de la dimension hospitalo-universitaire du CHU.

Pour participer, cliquer ici : 

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