ART A L’HOPITAL

Ce jeudi 15 mai, l’œuvre artistique "Le soleil est nouveau chaque jour" a été inauguré dans les locaux de l’hôpital d’enfants.

Le soleil est nouveau chaque jour

Avec le soutien de la commande publique artistique du ministère de la Culture, le CHU Dijon Bourgogne a inauguré le 15 mai 2025 une œuvre de l’artiste Laurent Montaron créée spécifiquement au sein de l’Hôpital d’enfants afin d'améliorer l’accueil des jeunes patients et de leurs proches.

inauguration

De gauche à droite : Pr Frédéric Huet (Chef du pôle Pédiatrie), Aline Guibelin (Déléguée départementale de Côte d’Or chez Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté), Freddy SERVEAUX (Directeur Général du CHU Dijon Bourgogne), Laurent Montaron, Paul MOURIER, (Préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, préfet de la Côte-d'Or), Aymée Rogé (Directrice régionale des affaires culturelles de Bourgogne-Franche-Comté chez Ministère de la Culture)

Ouvert en 1974, le CHU Dijon-Bourgogne a engagé en 2014 un vaste chantier de réhabilitation et de transformation de son Hôpital d’Enfants, afin d’améliorer l’accueil des jeunes patients et de leurs proches et d’enrichir la qualité des soins et les conditions d’exercice des professionnels.

Avec le soutien à la commande publique artistique du ministère de la Culture, le CHU a souhaité associer aux étapes de réhabilitation la création d’une œuvre d’art se déployant sur l’ensemble du bâtiment. À l’issue d’un concours lancé en 2021, le projet de l’artiste Laurent Montaron a été retenu.

Le titre de ce projet, Le soleil est nouveau chaque jour, est inspiré d’un des fragments d’Héraclite.

Le projet qui prend la forme d’une série de tirages photographiques de grand format installés à chaque étage de l’hôpital comme autant de fenêtres ouvertes sur des paysages emblématiques de la philosophie présocratique. Imaginées comme des moments de suspension, ces images donnent à voir des lieux où sont apparues les prémices d’une pensée rationnelle qui a forgé notre façon d’appréhender le monde.

Cette philosophie antique est faite de questions premières et essentielles que les penseurs d’autrefois se sont posées pour comprendre la logique à l’œuvre dans la nature. Ces interrogations sont étonnamment similaires à celles qui ponctuent l’enfance et qui nous accompagnent à toutes les étapes de la vie.

En créant au sein de l’hôpital un parcours autour de cette histoire commune, ce projet tisse un lien entre l’enfance et le monde adulte. Il ouvre une déambulation intérieure ponctuée de réflexions sur notre rapport au temps, astronomique comme individuel, notre relation au vivant, à la transmission et à la connaissance ou encore sur notre place dans le schéma du monde.

« Mon médium de prédilection est la photographie. Le projet pour l’hôpital d’enfants s’intitule “Le Soleil est nouveau chaque jour”. L’idée était de répondre avec un projet qui amène une cohérence entre les huit étages, avec une image grand format à chaque niveau, comme une fenêtre sereine qui invite à la contemplation. Chaque image est accompagnée d’un bleu, de plus en plus foncé à mesure qu’on s’élève dans les étages. Un texte accompagne chaque image, il peut s’adresser à chacun, quel que soit son âge. En concevant ce projet, je me suis demandé comment me rapprocher de l’enfant. Alors j’ai choisi d’aborder le sujet par le biais de la philosophie antique, qui a posé beaucoup de questions métaphysiques parallèles à celles que se posent les enfants et qui vont nous poursuivre toute notre vie. Le projet a été réalisé en plusieurs années, à l’occasion de voyages dans le bassin méditerranéen (Grèce, Italie, Turquie). Le premier de ces voyages s’est déroulé sur l’île de Kos, où vécut Hippocrate - bien connu des médecins - et qui aborda, sous son arbre emblématique, des questions liées à la santé et à la nature. Au dernier étage, j’ai choisi de saisir un ciel étoilé à Élée, la ville de Parménide, qui fut l’un des premiers à décrire les planètes et à affirmer que la Terre est ronde. »

Laurent Montaron

Laurent Montaron

Laurent Montaron est né en 1972 à Verneuil-sur-Avre (Eure), il vit et travaille à Saulchery (Aisne) et à Paris. Artiste interdisciplinaire, il crée des films, des photographies, des installations, des œuvres sonores et performatives. Ses travaux s’inspirent de l’histoire de la technologie pour examiner les systèmes de croyance, en étudiant les façons dont les innovations ont continuellement donné lieu à de nouvelles façons d'observer et de comprendre le monde.

Laurent Montaron a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger, parmi lesquelles, Wishbone, 303 Hiroshima, (JP), To Tell a Story, ENSP Arles, Rencontres de Arles (FR) en 2024, EPPUR SI MUOVE, MUDAM (Luxembourg, 2015), You imagine what you desire (19e Biennale de Sydney, 2014), The Encyclopedic Palace (55e Biennale de Venise, 2013), Open End-Goetz Collection (Haus der Kunst, Munich), Lost in LA (Los Angeles Municipal Art Gallery, 2012)…

Laurent Montaron a fait l’objet, en 2012, d’une monographie publiée par Les Presses du Réel, la maison d’édition du Consortium, centre d’art contemporain à Dijon et en 2021, une Monographie aux éditions Mousse Publishing avec des textes de Mike Sperlinger et de Philippe-Alain Michaud, en quatre langues.

Une création portée par la commande publique

Le soutien à la commande publique artistique concrétise la volonté de l’État, portée par le ministère de la Culture associé à des partenaires multiples (collectivités territoriales, établissements publics ou partenaires privés), de diffuser la création contemporaine, d’enrichir notre cadre de vie et le patrimoine national, par la présence d’œuvres d’art en dehors des institutions spécialisées dans le domaine de l’art contemporain.

La commande publique artistique et l’aide à la commande artistique visent aussi à permettre aux artistes de réaliser des projets dont l’ampleur, les enjeux ou la dimension nécessitent des moyens inhabituels.

Ce dispositif volontaire a donné un nouveau souffle à l’art dans l’espace public.

Présent dans des lieux très divers, de l’espace urbain au monde rural, des monuments historiques aux jardins, des sites touristiques à l’espace public qu’est l’Internet, l’art de notre temps dans l’espace public met en jeu une grande variété d’expressions plastiques parmi lesquelles la sculpture, la photographie, le graphisme, le design, les nouveaux médias, les métiers d’art, l’aménagement paysager ou les interventions par la lumière et la diversité des esthétiques.

Les aspirations de commande artistique ont, elles aussi, évolué. La notion d’usage ou de fonctionnalité de l’œuvre n’est plus récusée. L’intervention peut aussi avoir un caractère éphémère (intervention pour un événement par exemple), donnant l’occasion d’une perception nouvelle et marquante de l’espace.

Ce soutien à la création du ministère de la Culture - Direction générale de la création artistique répond aux enjeux de l’élargissement des publics de l’art contemporain et de l’encouragement des artistes à créer des œuvres inédites et exceptionnelles.

Détails des photos :

Île de Kos, 2024

1. Île de Kos, 2024

Impression pigmentaire Papier Hahnemühle Fine Art Baryta, 150 x 117 cm

RDC haut

Ruches de l’île de Kos, 2024

2. Ruches de l’île de Kos, 2024

Impression pigmentaire Papier Hahnemühle Fine Art Baryta, 150 x 117 cm

1er étage

L’arbre d’Hippocrate, 2024

3. L’arbre d’Hippocrate, 2024

Impression pigmentaire Papier Hahnemühle Fine Art Baryta, 150 x 117 cm

2e étage

Le Méandre, 2024

4. Le Méandre, 2024

Impression pigmentaire Papier Hahnemühle Fine Art Baryta, 117 x 150 cm

3e étage

Le Caÿstre, 2024

5. Le Caÿstre, 2024

Impression pigmentaire Papier Hahnemühle Fine Art Baryta, 117 x 150 cm

4e étage

Porte de l’amphithéâtre de Milet, 2024

6. Porte de l’amphithéâtre de Milet, 2024

Impression pigmentaire Papier Hahnemühle Fine Art Baryta, 85 x 108 cm

5e étage

Bibliothèque de Celsus, 2024

7. Bibliothèque de Celsus, 2024

Impression pigmentaire Papier Hahnemühle Fine Art Baryta, 85 x 108 cm

6e étage

Ciel d’Élée, 2024

8. Ciel d’Élée, 2024

Impression pigmentaire Papier Hahnemühle Fine Art Baryta, 150 x 117 cm

8e étage