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Histoire

Origines : l’hôpital du Saint-Esprit

En 1204, le Duc de Bourgogne Eudes III fonde dans le faubourg de l’Ouche une maison destinée à recueillir les enfants abandonnés, les pèlerins et les passants. Il confie l’administration de l’établissement aux hospitaliers du Saint-Esprit. Jusqu’au début du XVIème siècle, l’hôpital du Saint-Esprit connait son apogée. En 1504, des travaux sont entrepris pour la construction d’une nouvelle salle de malades. Le chantier ne s’achèvera qu’en 1533. Entre-temps, un conflit entre la ville et l’ordre hospitalier mène à la création de la Chambre des pauvres, assemblée composée notamment du maire et des échevins qui va progressivement supplanter les religieux. Dom Calmelet, trente-septième et dernier commandeur de l’Ordre, tente jusqu’à sa mort en 1777 de lutter contre cette éviction mais ce fut chose vaine.

De l’hôpital Notre-Dame de la Charité à l’hôpital général

Au cours du XVIIème siècle, afin de pallier les difficultés de la ville touchée par des pestes et des famines, la Chambre des pauvres poursuit l’œuvre d’agrandissement de l’hôpital. Elle annexe également les bâtiments de l’hospice Sainte-Anne, institution indépendante fondée en 1640 à proximité de l’hôpital[1]. C’est à cette époque que l’établissement prend le nom d’hôpital Notre-Dame de la Charité.

Dans la seconde moitié du XVIIème siècle, l’hôpital bénéficie des mesures prises par Louis XIV pour la création « d’hôpitaux généraux » destinés à l’enfermement des pauvres. L’hôpital Notre-Dame de la Charité obtient ce titre en 1669, ce qui lui permet de s’étendre encore, de recevoir toujours plus de malades et de diversifier la population accueillie. Au début du XVIIIème siècle, des travaux sont également réalisés pour moderniser les parties existantes. Une apothicairerie existe déjà au sein de l’hôpital depuis le XVIème siècle. Elle est cependant réaménagée au XVIIIème siècle.

De l’hôpital général au CHU

Au cours du XIXème siècle, l’hôpital connait de multiples aménagements, témoins de sa modernisation et de la révolution médicale générale qui s’opère à cette époque. En 1911, l’accueil des vieillards déménage de l’hôpital général pour s’installer à l'hospice de Champmaillot. Des travaux d’aménagement sont alors réalisés dans les salles libérées. Dans les années 1960, la construction d’un nouvel hôpital permet le transfert de nombreux services. Celui-ci est implanté sur d’anciens champs clos par des haies appelés bocages, d’où la dénomination actuelle de l’établissement. La première pierre de ce complexe moderne est posée par le Chanoine Kir le 18 décembre 1954, année du sept-cent-cinquantième anniversaire de l’hôpital. Le bâtiment « Bocage 62 » est inauguré le 1er décembre 1962. Ce nouveau bâtiment permet le transfert de nombreux services de l'hôpital général. Le site s’enrichit rapidement de nouveaux bâtiments : clinique gynécologique et obstétricale, hôpital d’enfants, Bocage Sud…
Dans les années 2000, force est de constater que l’évolution des besoins de santé de la population nécessite à présent une adaptation et une modernisation des structures de soins pour une meilleure prise en charge des patients. Ces années marquent alors un tournant pour le Bocage : le CHU de Dijon souhaite donner naissance à la cité hospitalière de demain, Bocage Central. Ce nouvel ensemble ouvrira ses portes en 2010, les derniers services de l'hôpital général quittant alors leur ancien site en 2015. En 2016, le CHU de Dijon sera renommé "CHU Dijon Bourgogne" et les hôpitaux du Bocage se verront renommés par le Conseil de surveillance de l'établissement "Hôpital François Mitterrand (Halls A, B et C) en juin 2016.

Fort d’une histoire de plus de huit siècles, le CHU conserve donc un riche patrimoine témoin de ce passé.
(1) Aujourd’hui confondu, le patrimoine des deux institutions a été réuni au cours du XIXème siècle.

Témoins de passage, passage de témoin

Témoins de passage... passage de témoin

Si l’ouverture de Bocage Central marque le début d’une nouvelle ère dans l’histoire du CHU de Dijon, l’établissement a souhaité garde trace de ce passage historique et en témoigner. L’ensemble des agents du CHU a ainsi été invité à participer à des ateliers d’écriture, pour conter le quotidien hospitalier des décennies récentes, et à un reportage photographique, pour garder la trace visuelle de l’activité du CHU avant son déménagement. Le fruit de ce travail est réuni au sein d’un ouvrage à paraitre au mois de décembre.

Photographies sélectionnées par le personnel et extraits de textes rédigés par certains agents invitent à redécouvrir ou à découvrir autrement l’établissement, au-delà de la maladie et du soin comme simple geste technique. Les souvenirs de l’Hôpital Général se mêlent à ceux du Bocage mais aussi à ceux de Velars, de la Trouhaude et de tant d’autres lieux, ravivant également la mémoire de ceux qui ont pu les fréquenter.

Vendu au prix de 9 €, cet ouvrage est disponible sur commande auprès du CHU. Pour cela, il suffit d'adresser un mail à communication@chu-dijon.fr