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UN LIEN QUI NOUS UNIT TOUS

A l’occasion de la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs, qui se tient comme chaque année le 22 juin, l’Agence de la biomédecine lance sa nouvelle campagne de sensibilisation et s’adresse particulièrement aux plus de 50 ans. Les seniors sont tout autant concernés que les plus jeunes.

Un seul donneur d’organes sauve en moyenne 3 vies , gardons ensemble ce lien intergénérationnel qui nous unit tous !

Le don d’organes et de tissus est un acte généreux qui permet de sauver des milliers de malades et accidentés chaque année. Plus de 66 000 personnes vivent grâce à un organe greffé.

En France, il n’y a pas de limite d’âge pour être donneur d’organes. Une personne de 96 ans a sauvé une vie en donnant son foie en 2019 ,18 donneurs de rein avaient plus de 90 ans entre 2011 et 2020.

 

Le prélèvement : qui peut être donneur ?

Il n’y a pas de limite d’âge pour donner ses organes, ni pour en recevoir. Les personnes de plus de 60 ans peuvent rarement donner leur coeur, mais les reins ou le foie peuvent être prélevés chez des personnes beaucoup plus âgées. Seul compte l’état des organes, qui dépend beaucoup des conditions dans lesquelles la personne est décédée et de son hygiène de vie.

La moyenne d’âge des donneurs augmente (42 ans en 2000, 58,3 ans en 2019), tout comme celle des greffés (44 ans en 2000, 52,4 ans en 2019).

 

Les chiffres de la région

  • Les donneurs prélevés âgés de plus de 65 ans représentaient près de 40% des donneurs en 2020.
  • La moyenne d’âge des donneurs était de 57 ans en 2020.
  • La moyenne d’âge des receveurs était de 51,4 ans en 2020.

 

Peut-il y avoir une contre-indication médicale de principe au don d’organes ?

L’équipe médicale évalue au cas par cas la possibilité de prélèvement, en fonction des antécédents médicaux de la personne décédée et des résultats des tests de dépistage des maladies transmissibles comme les hépatites. Avant tout prélèvement, les médecins s’assurent de la qualité de chaque organe, en effectuant des analyses de laboratoire et des examens d’imagerie.

 

Le don de tissu permet-il aussi de sauver des vies ?

Une personne décédée peut également donner des tissus : les cornées (fines membranes situées à la surface des yeux), ou encore des os, des artères, des veines, de la peau, des valves cardiaques, des tendons… Ces greffes de tissus permettent par exemple de sauver la vie des grands brûlés (greffe de peau), de redonner la vue aux personnes malvoyantes (greffe de cornée), de reconstruire une anatomie permettant au patient de marcher à nouveau (greffe d’os), de remplacer une prothèse d'aorte infectée (greffe d'artère). Le don de tissus est tout aussi important que le don d’organes. Ne l’oublions pas !

 

Les étapes du don post-mortem à la greffe

 

Comprendre la liste d'attente et l'attribution des organes

Pour bénéficier d’une greffe d’organes ou de tissus, le malade doit être inscrit sur la liste nationale d’attente gérée par l’Agence de la biomédecine.

Les règles d’attribution des organes sont conçues de manière à utiliser de la façon la plus équitable et la plus efficace possible les greffons prélevés, dans la limite des contraintes techniques liées au prélèvement, au transport et au maintien de la qualité du greffon. L’agence de la biomédecine est chargée de la bonne application des règles de répartition et d’attribution des greffons.

Elle évalue les différents paramètres de l’activité de prélèvement et de greffe en France pour s’assurer du bien-fondé de ces règles.

Certains patients de la liste d’attente sont prioritaires : les enfants, les receveurs dont la vie est menacée à très court terme et les receveurs pour lesquels la probabilité d’obtenir un greffon est très faible du fait de caractéristiques morphologiques ou immunogénétiques particulières.

 

Que dit la loi ? Sommes-nous tous donneurs ?

Depuis 1976, la loi française prévoit que nous sommes tous présumés donneurs d’organes à notre mort : les prélèvements sont donc autorisés, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus de donner (soit en s’inscrivant sur le registre national des refus, soit en informant ses proches).

Il est possible de ne donner que certains organes et tissus. Pour ce faire, il faut préciser, sur le registre national des refus ou à ses proches, les organes et les tissus qui ne doivent pas être prélevés.

Enfin, rien n’est irrévocable : une personne qui s’est inscrite sur le registre du refus peut à tout moment revenir sur sa décision et modifier sa volonté.

 

Parlez-en en famille

Au moment du décès, avant d’envisager un prélèvement d’organes et de tissus, l’équipe médicale vérifie si le défunt est inscrit sur le registre national des refus. Si ce n’est pas le cas, la famille est consultée pour savoir si leur proche avait exprimé, de son vivant, par écrit ou de manière orale, une opposition au don de ses organes.

En indiquant à vos proches, de votre vivant, ce que sont vos choix en matière de don d’organes, vous les aidez à affronter les premiers moments du deuil et à passer le moment psychologiquement très difficile auquel ils ont à faire face.

 

Le message « Un lien qui nous unit tous » prend vie grâce à deux visuels pensés à son image : deux mains qui s’entraident et un coeur stylisé, tous les deux délicatement brodés. Le choix de la broderie, véritable traduction poétique du message, permet d’illustrer encore plus fortement ce lien qui se tisse entre tous.