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CANCER ET FERTILITE

À l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, ce dimanche, le CHU Dijon Bourgogne rappelle qu’il est centre référent pour l’accueil des patient(e)s dont le traitement anti-cancéreux peut avoir des conséquences sur leur fertilité. La loi de bioéthique stipule toute personne (femme ou homme, adulte ou enfant) dont la prise en charge médicale est susceptible d'altérer la fertilité peut bénéficier du recueil et de la conservation de ses gamètes (ovocytes ou spermatozoïdes) ou de ses tissus germinaux (tissu ovarien ou tissu testiculaire). Or « la fertilité des patientes, peut être impactée par certains traitements de chimiothérapie ou radiothérapie dans la mesure où ils risquent d’altérer la réserve ovarienne en diminuant la qualité (en particulier son génome) et la quantité des ovocytes. La radiothérapie peut aussi porter atteinte à l’utérus, explique la docteure Mathilde Cavalieri, gynécologue obstétricienne au CHU, référente clinique de la préservation de la fertilité féminine depuis plusieurs années. Il faut prendre en compte également le fait que le traitement va retarder un projet de grossesse de plusieurs années, et que par ailleurs il peut impacter la vie du couple. »

Au regard de ces risques, l’oncologue oriente les patient(e)s vers le service d'assistance médicale à la procréation – Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain (AMP-CECOS), en charge de la préservation de fertilité, pour une prise en charge dans les meilleurs délais. « Il peut être proposé aux patientes des solutions destinées à préserver leur fertilité dans le cadre d’une hospitalisation de jour d’une demi-journée, explique Mathilde Cavalieri : vitrification des ovocytes, prélèvement de tissu ovarien, ou plus simplement un conseil sur leur fertilité future ainsi qu'un suivi de la réserve ovarienne pendant deux ans. La conservation constitue ainsi une sécurité supplémentaire en vue d’une grossesse future, avec une réutilisation possible jusqu’à l’âge de ses 45 ans. »

La prise en charge des patient(e)s atteint(e)s de cancer dans le cadre de la prévention de la fertilité est assurée par une équipe pluridisciplinaire associant gynécologues, biologistes de la reproduction, oncologues, chirurgiens, radiothérapeutes, sages-femmes, psychologues mais aussi médecin traitant voire pédiatre. Le CHU de Dijon collabore étroitement sur ce sujet avec le Centre Georges-François-Leclerc. L’accueil et la prise en charge des patient(e)s, depuis le recueil jusqu'à la conservation des gamètes ou tissus germinaux, sont désormais assurés dans le tout nouvel Institut de la Fertilité, implanté au CHU au plus près de la maternité.